Catégorie

Les Nouvelles

I.S.B.N.

9782930585031

Format

13,5 x 21

Nombre de pages

144

Choix du support

Josse De Pauw

Le temps d’être

Si l’on ne présente plus Josse De Pauw, le comédien, l’acteur et l’auteur de nombreuses pièces de théâtre qui ont fait le tour du monde, on connaît moins – comme chez Pirandello – le formidable nouvelliste, et pour cause : dans « Le temps d’être », avec la complicité de Monique Nagielkopf, Josse De Pauw a rassemblé pour la première fois une sélection de quelque quarante récits en partie autobiographiques, et articulés autour des quatre saisons.

La Flandre constitue le point d’ancrage de ses nouvelles. Elles vous transportent de Bruxelles à Ostende, de Bruges à Asse, la petite ville où il est né. Josse De Pauw est un écrivain belge pur jus, tant un texte tel que « Ode à un stamcafé » traduit avec naturel l’esprit de fantaisie, de fronde poétique et d’autodérision d’un Paul Colinet ou d’un Louis Scutenaire.

À travers ses nouvelles, Josse De Pauw nous parle tour à tour du désir (Alicante, Espagne, 1933, par exemple), de l’incommunicabilité entre les êtres (Ostende Bleu), de notre rapport ambivalent avec la nature (Les Châtaignes) ou avec notre enfance (Souvenirs enfouis ou Le pendu), de la naissance et de la mort (Rops), mais aussi de nos petites vanités (La Monnaie, Lucebert) et de nos petits accommodements avec la vie (Le décolleté, L’acteur authentique).

Les nouvelles qui forment « Le temps d’être » sont entrecoupées de ses dialogues avec, d’une part, Boken, un alter ego idéal et virtuel, et d’autre part, sa fille Hana.

Boken, l’amoureux passionné de poésie, libre de toute contingence matérielle, incarne le total irrespect à l’égard des valeurs bourgeoises, irrespect dont rêve sans doute Josse De Pauw. Les « mots » d’Hana sont autant d’occasions de révéler au lecteur les détours cocasses que prend souvent notre regard sur les autres.

À l’image de son théâtre, les récits de Josse De Pauw entraînent le lecteur dans un tourbillon d’images, de mots et de rythmes, drôles et émouvants tout à la fois. Quand on a fini de lire « Le temps d’être », on en redemande !