Marc Flandin

Pierre-Étienne Flandin, une âme républicaine

Le livre

Né en 1889, Pierre-Étienne Flandin fut un haut dirigeant politique sous la IIIe République. Député à l’âge de vingt-cinq ans, plusieurs fois ministre, ce spécialiste de l’aviation devint président du Conseil en 1934. Il s’opposa au réarmement de l’Allemagne et signa les Accords de Stresa pour maintenir l’Italie dans le camp allié. En 1938, ce brillant homme d’État est une première fois la cible de toutes les attaques. En chef de l’opposition – il est le président du Parti de centre droit, l’Alliance Démocratique –, il veut marquer son soutien à Daladier et adresse un télégramme de félicitations aux quatre signataires des accords de Munich, donc à… Hitler et à Mussolini ! On ne manquera pas de le lui reprocher.

En décembre 1940, il accepte d’entrer au gouvernement de Pétain et remplace Laval au poste de ministre des Affaires étrangères. Flandin en profite pour retisser les liens avec l’Angleterre et les États-Unis. Les nazis auront tôt fait d’obtenir son départ après… 56 jours, 56 jours qui vont le marquer au fer rouge. Il est arrêté en décembre 1943 à Alger et incarcéré à Fresnes. Après avoir été frappé d’indignité nationale, il sera enfin relevé de sa condamnation à la Libération.

À partir d’archives, de témoignages et du journal intime de Pierre-Étienne Flandin, son petit-fils, Marc Flandin, a réussi ce délicat devoir de mémoire, en restituant le plus objectivement possible le portrait politique de ce grand républicain oublié.